Pour qu’un système soit sain, il faut prendre en compte 3 principaux facteurs : la durabilité environnementale, la viabilité économique et l’équité sociale.
L’économie
La modernité repose sur la conviction que la croissance économique n’est pas seulement possible mais absolument essentielle. Prières, bonnes actions et méditation pourraient bien être une source de consolation et d’inspiration, mais des problèmes tels que la famine, les épidémies et la guerre ne sauraient être résolus que par la croissance. Ce dogme fondamental se laisse résumer par une idée simple : si tu as un problème, tu as probablement besoin de plus, et pour avoir plus, il faut produire plus.
Les responsables politiques et les économistes modernes insistent : la croissance est vitale pour trois grandes raisons. Premièrement, quand nous produisons plus, nous pouvons consommer plus, accroître notre niveau de vie et, prétendument, jouir d’une vie plus heureuse. Deuxièmement, tant que l’espèce humaine se multiplie, la croissance économique est nécessaire à seule fin de rester où nous en sommes. En Inde, par exemple, la croissance démographique est de 1,2% par an. Cela signifie que, si l’économie indienne n’enregistre pas une croissance annuelle d’au moins 1, 2%, le chômage augmentera, les salaires diminueront et le niveau de vie moyen déclinera. Troisièmement, même si les Indiens cessent de se multiplier, et si la classe indienne peut se contenter de son niveau de vie actuel, que devrait faire l’Inde de ses centaines de millions de citoyens frappés par la pauvreté ? Sans croissance, le gâteau reste de la même taille ; on ne saurait pas conséquent plus au pauvres qu’en prenant aux riches. Cela obligera à des choix très difficiles, et causera probablement beaucoup de rancœur, voire de violence. Si vous souhaitez éviter des choix douloureux, le ressentiment et les violences, il vous faut un gâteau plus gros.
La modernité a fait du « toujours plus » une panacée applicable à la quasi-totalité des problèmes publics et privés.
La croissance économique est ainsi devenue le carrefour où se rejoignent la quasi-totalité des religions, idéologies et mouvements modernes.
On n’a pas tort de parler de religion lorsqu’il s’agit de la croyance dans la croissance économique : elle prétend aujourd’hui résoudre nombre de nos problèmes éthiques, sinon la plupart. La croissance économique étant prétendument la source de toutes les bonnes choses, elle encourage les gens à enterrer leurs désaccords éthiques pour adopter la ligne d’action qui maximise la croissance à long terme.
Le credo du « toujours plus » presse en conséquence les individus, les entreprises et les gouvernements de mépriser tout ce qui pourrait entraver la croissance économique : par exemple, préserver l’égalité sociale, assurer l’harmonie écologique ou honorer ses parents.
De nos jours, il est généralement admis qu’une forme de capitalisme de marché est une manière beaucoup plus efficace d’assurer la croissance à long terme : on protège donc les magnats cupides, les paysans riches et la liberté d’expression, tout en démantelant et détruisant les habitats écologiques, les structures sociales et les valeurs traditionnelles qui gênent le capitalisme de marché.
Le capitalisme de marché a une réponse sans appel. Si la croissance économique exige que nous relâchions les liens familiaux, encouragions les gens à vivre loin de leurs parents, et importions des aides de l’autre bout du monde, ainsi soit-il. Cette réponse implique cependant un jugement éthique, plutôt qu’un énoncé factuel. La croissance est-elle plus importante que les liens familiaux ? En se permettant de porter des jugements éthiques de ce type, le capitalisme de marché a franchi la frontière qui séparait le champ de la science de celui de la religion.
L’économie humaine peut croître, parce que les hommes peuvent découvrir des sources d’énergies et des matériaux nouveaux.
La vision traditionnelle du monde comme un gâteau de taille fixe présuppose qu’il n’y a que deux types de ressources : les matières premières et l’énergie. En vérité, cependant, il y en a trois : les matières premières, l’énergie et la connaissance. Les manières premières et l’énergie sont épuisables : plus vous les utilisez, moins vous en avez. Le savoir, en revanche, est une ressource en perpétuelle croissance : plus vous l’utilisez, plus vous en possédez. En fait, quand vous augmentez votre stock de connaissances, il peut vous faire accéder aussi à plus de matières premières et d’énergie
La révolution scientifique a libéré l’humanité que tout le monde était connue. La plus grande découverte scientifique a été la découverte de l’ignorance. Du jour où les hommes ont compris à quel point ils en savaient peu sur le monde, ils ont eu soudain une excellente raison de rechercher des connaissances nouvelles, ce qui a ouvert la voie scientifique au progrès.
A chaque génération, la science a contribué à découvrir de nouvelles sources d’énergie, de nouvelles matières premières, des machines plus performantes et des méthodes de production inédites.
Si nous nous projetons en 2037, nous produirons et consommerons beaucoup plus d’énergie qu’en 2017. Nous faisons confiance aux nanotechnologies, au génie génétique et à l’intelligence artificielle pour révolutionner encore la production.
Le véritable problème de l’économie moderne est l’effondrement écologique. Le progrès scientifique et la croissance économique prennent place dans une biosphère fragile et, à mesure qu’ils prennent de l’ampleur, les ondes de choc déstabilisent l’écologie. Pour assurer à chaque personne dans le monde le même niveau de vie que dans la société américaine, il faudrait quelques planètes de plus ; or nous n’avons que celle-ci. Si le progrès et la croissance finissent par détruire l’écosystème, cela n’en coûtera pas seulement aux chauves-souris, aux renards et aux lapins. Mais aussi à l’Homme. Une débâcle écologique provoquera une ruine économique.
Nous pourrions amoindrir le danger en ralentissant le rythme du progrès et de la croissance. Le credo de la croissance s’oppose pourtant fermement à cette idée hérétique et il suggère plutôt d’aller encore plus vite. Si nos découvertes déstabilisent l’écosystème et menacent l’humanité, il nous faut découvrir quelque chose qui nous protège.
Si les nouvelles industries polluent l’atmosphère et les océans, provoquant un réchauffement général et des extinctions massives, il nous appartient de construire des mondes virtuels et des sanctuaires high-tech qui nous offriront toutes les bonnes choses de la vie, même si la planète devient aussi chaude, morne et polluée que l’enfer.
L’humanité se trouve coincée dans une course double. D’un côté, nous nous sentons obligés d’accélérer le rythme du progrès scientifique et de la croissance économique. Un milliard de Chinois et un milliard d’Indiens aspirent au niveau de vie de la classe moyenne américaine, et ils ne voient aucune raison de brider leurs rêves quand les Américains ne sont pas disposés à renoncer à leurs 4X4 et à leurs centres commerciaux. D’un autre côté, nous devons garder au moins une longueur d’avance sur l’Armageddon écologique. Mener de front cette double course devient chaque année plus difficile, parce que chaque pas qui rapproche l’habitant des bidonvilles de Dehli du rêve américain rapproche aussi la planète du gouffre.
La bonne nouvelle, c’est que l’humanité jouit depuis des siècles de la croissance économique sans pour autant être victime de la débâcle écologique. Bien d’autres espèces ont péri en cours de route, et les hommes se sont aussi retrouvés face à un certain nombre de crises économiques et de désastres écologiques, mais jusqu’ici nous avons toujours réussi à nous en tirer. Reste qu’aucune loi de la nature ne garantit le succès futur. Qui sait si la science sera toujours capable de sauver simultanément l’économie du gel et l’écologie du point d’ébullition. Et puisque le rythme continue de s’accélérer, les marges d’erreur ne cessent de se rétrécir. Si, précédemment, il suffisait d’une intervention stupéfiante une fois par siècle, nous avons aujourd’hui besoin d’un miracle tous les deux ans.
Nous devrions aussi nous inquiéter qu’une apocalypse écologique puisse avoir des conséquences différentes en fonction des différentes castes humaines. Il n’y a pas de justice dans l’histoire. Quand une catastrophe s’abat, les pauvres souffrent toujours bien plus que les riches, même si ce sont ces derniers qui sont responsables de la tragédie. Le réchauffement climatique affecte déjà la vie des plus pauvres dans les pays arides d’Afrique bien plus que la vie des Occidentaux plus aisés. Paradoxalement, le pouvoir même de la science peut accroître le danger, en rendant les plus riches complaisants.
Prenez les émissions de gaz à effet de serre. La plupart des savants et un nombre croissant de responsables politiques reconnaissent la réalité du réchauffement climatique et l’ampleur du danger. Jusqu’ici, pourtant, cette reconnaissance n’a pas suffi à changer sensiblement notre comportement. Nous parlons beaucoup du réchauffement, mais, en pratique, l’humanité n’est pas prête aux sérieux sacrifices économiques, sociaux ou politiques nécessaires pour arrêter la catastrophe.
Et les plus pauvres ? Pourquoi ne protestent-ils pas ? Si le déluge survient un jour, ils en supporteront le coût, mais ils seront aussi les premiers à faire les frais e la stagnation économique. Dans un monde capitaliste, leur vie s’améliore uniquement quand l’économie croît. Aussi est-il peu probable qu’ils soutiennent des mesures pour réduire les menaces écologiques futures fondées sur le ralentissement de la croissance économique actuelle. Protéger l’environnement est une très belle idée, mais ceux qui n’arrivent pas à payer leur loyer s’inquiètent bien davantage de leur découvert bancaire que de la fonte de la calotte glaciaire.
Même si nous continuons de courir assez vite et parvenons à parer à la fois l’effondrement économique et la débâcle écologique, la course elle-même crée d’immenses problèmes. Pour l’individu, elle se traduit par des hauts niveaux de stress et de tension. Après des siècles de croissance économique et de progrès scientifique, la vie aurait dû devenir calme et paisible, tout au moins dans les pays les plus avancés. Si nos ancêtres avaient eu un aperçu des outils et des ressources dont nous disposons, ils auraient conjecturé que nous jouissons d’une tranquillité céleste, débarrassés de tout tracas et de tout souci. La vérité est très différente. Malgré toutes nos réalisations, nous sommes constamment pressés de faire et produire toujours plus.
Dans le monde moderne, c’est nous, les hommes qui avons les choses en main, et nous sommes soumis jour et nuit à une pression constante.
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